Aujourd'hui, il fait beau.

Aujourd’hui était une belle journée. Pas un nuage à l’horizon pour cacher le soleil qui brillait (sans blague XD). Kurugari était arrivé sur ces terres il y a peu de temps. Quelques heures. Il avait déjà visité le port. A vu d’œil, il n’était pas le seul à être nouveau. Beaucoup de jeunes étaient là, déboussolés, ne sachant que faire. Kurugari, lui, avait fait beaucoup de chose. Il a déjà acheté un vieux bâton en bois. D’après le marchand, il pouvait contrôler les ombres des gens ou objet. Le jeune garçon trouvait ça intéressant et décida de l’acheter au cas où cet endroit serait dangereux… Il n’avait pas prit la peine de le tester, il le ferait après, quand il sera seul.
Kurugari marchait à reculons, comme à sa grande habitude. Bien sur, ce n’était pas facile, entouré de tout ces gens. M’enfin, il le faisait quand même ! Alors qu’il balayait du regard le marché, il vit un marchand qui vendait des fruits. Kurugari aime bien les fruits ; c’est bon. Il décida donc d’en acheter un. Qu’est-ce qu’il pourrait bien choisir… Une poire ? Non. Une banane ? Non plus. Bon, prenons une poire. Le fruit classique que le trois quarts des gens aiment. Il en prit un rouge, bien rouge, qui brillait. Il l’a paya avec le peu d’argent qu’il avait au fond de sa poche. L’achat effectué, il croqua dedans. Elle était délicieuse ! Serait-elle plus bonne que sur la terre ?
Continuant son chemin à reculons tout en mangeant sa bonne pomme, ce qui arriva, arriva ! Ben oui, réfléchissez : si vous marchez en arrière, les chances que vous bousculez quelqu’un sont augmenté de…99% ? Sans doute.Chaque fois que Kurugari marche ainsi, il bouscule quelqu’un. C’est cool, il se fait des amis d’une façon originale. Enfin, des amis… Des amis de 10minutes ou encore des amis pas amis…Voyons voir sur quel genre d’’amis’ est-il tombé aujourd’hui…

"Oups..."

* { Aimez la difference, c'est la plus belle des romances... ~ PORT

* Dans le temps, il y avait la romance, la potence puis l'absence. On choisis la romance pour son parfum, la potence pour ses passions et l'absence pour sa liberté. Et ensuite ? Perdons-nous notre temps à chercher la romance des potences absentes ? L'absentéisme est un art, il faut le cultiver, c'est tout un travail...

* Parce qu'il faut concourir pour être les premiers, quoiqu'il arrive, et quoi que l'on fasse... Moi je n'aime pas concourir. La force n'a d'égal l'intelligence. La musique adoucit mes moeurs et les fait pleurer en cachant mes maux les plus douloureux. Pour me faire plaindre je n'utilise que la force, la pitié devient ma meilleure amie dans les moments les plus doux. Elle m'accompagne, me tenant la main et susurrant avec passion qu'elle est tout à moi. Elle m'abandonne la nuit pour me laisser aller à des rêves suscitant l'orgueil et le pêché, mais revient vite le lendemain, me prenant par les hanches et m'emmenant danser macabrement. Ma vie se résume à cela... Douce, langoureuse, la pitié m'accompagne comme une fidèle moitié sur qui je peux compter. Je n'ai donc besoin de personne d'autre... Vraiment personne...
Et c'est ce que je crois, c'est ce que je fais croire. Parce que la pitié me suis, qu'elle hante tout les jours un peu plus mes moeurs et mes gestes, qu'elle se fait connaître sous le nom de Say, qu'elle partage ma vie comme ces cicatrices qui ne me quittent plus... Elle est ma douleur aussi bien qu'elle est ma douceur. Et si elle m'abandonnait, que deviendrais-je ? « Simplement le fruit d'un peché... ». Et murmurer moi ces mots c'est tout ce que j'attends de vous. Parce que c'est toujours plus beau que de me prêter une attention que je ne mérite pas... Et dévorer moi les maux c'est tout ce que j'attends de vous. Parce que c'est toujours plus beau que de faire semblant d'y compatire...

* Demoiselle Say attends. Elle passe les derniers instants de sa triste vie à errer. Inconsciente ou pas, demoiselle Say est seule et n'attends personne.
Oui, mais seule ou pas, est-ce un crime ?
J'erre sans but, mais ce n'est pas le fruit du hasard, c'est tout simplement ce que je fais de mieux. Alors j'erre vers le port qui m'ouvre ses poutres de bois vernie et ses bras de pierre grasse en murmurant quelques gloussement d'oiseaux impudents... C'est joli, c'est flétrie. Je ne ressens aucun besoin de me frotter aux éclats burlesques du soleil couchant. Et ce n'était qu'espoirs vain que d'essayer de me divertir. Parce que le soleil ne faisait que caressé les reflets cramoisi de mes longs cheveux, il fallait que je trouve le moyen de me détaché de cet atmosphère oppressant et insignifiant. Riant aux éclats les mouettes laisser leurs plumes d'anges glisser le longs des flots. Et moi qui pensait que ces oiseaux n'avaient rien de poétique. Je levais un bras grêle vers le soleil. Je voulais sentir ses rayons me réchauffer. Qu'à travers sa lumière je puisse puiser un peu de consolation à mon mal. Bien sûr, cela ne servait à rien. Le soleil ne m'aimait pas, le soleil n'aime que les anges qu'il protège de sa lueur blême et placide. J'aurais voulu être un ange. Say était un prénom qui ne m'allait pas. Parce que l'on aurait dû m'appeler Hope. Pourquoi ? A vrai dire je n'en sais rien. Je devais représenter l'espoir naissant pour ma mère. Mais ma mère n'est plus là...

« Partage ce qu'il me reste de tourments, le martyre déchu te supplie à genoux, en sang... »

* Comme un goût de poésie dans l'air... Murmurer à tue-tête un air furtif. Il part, il vient. Il nous emmène là où l'on ne peut aller, fait semblant de nous intéresser puis repart hanter l'esprit de quelqu'un d'autre, guider par l'envie de briser les mémoires d'un autre... Et j'aperçus quelqu'un au bout du port. Quelqu'un qui semblait être, à première vue, de dos. Et pourtant, ce quelqu'un avançait. Non... En fait, il reculait. Quoiqu'il fasse, il paraissait bizarre. On ne qualifie pas de bizarre quelqu'un qui n'a pas une démarche que l'on qualifierait de normale. Pourtant, il n'avait pas l'air si bizarre que ça. A part, peut-être, le fait qu'il tenait un bâton à la forme bizarre, sans compter le fait qu'il marchait « en reculant ». De plus, si je n'étais pas si occupée à observer les alentours, je jurerais qu'il fonce sur moi. A bien y réfléchir, quelqu'un qui marche à reculons ne peut que se prendre des gens. A moi qu'il ai le pouvoir de voir derrière lui. Mais avait-il peur qu'on le surprenne par derrière ? Dans ce cas là, il fallait aussi surveiller ses avants... Le mieux était de marcher sur le coté. Ou pas en fait... Je n'eût même pas le temps de continuer mon monologue intérieur qu'il était déjà à quelques pas de moi. Je ne voulus même pas me pousser, s'il me fonce dedans, ce sera uniquement de sa faut. Je n'aurais qu'à prétexter que je ne l'avais pas vu. Ce qui est totalement imbécile puisque moi, bien sur, je le vois, alors que lui non... Enfin bref, à part qu'il me fonça dedans avec une forme que j'aurais sous-estimé, j'arrêtais de penser. Je failli tomber à la renverse, je n'avais pas beaucoup d'équilibre lorsque l'on me poussait violemment. Je réussis, est-il nécessaire de dire que c'est seulement de justesse, à m'accrocher à... A quelque chose en fait, je n'aurais même pas pu décrire ce que cela pouvait être... Toujours est-il que cet imbécile d'énergumène va m'entendre...

« Oups »

* Et tout ce qui sorti de mes lèvres entrouvertes ce n'était qu'un soupir agacé. Il était vrai qu'après avoir bousculé quelqu'un, on ne lançait pas un « oups » en guise d'excuse. Je me forçais à sourire. Non pas par gentillesse, mais tout simplement parce que je devais changer mon comportement. Je ne devait plus susciter seulement de la pitié, mais juste un peu de sympathie. Bien évidemment, un sourire forcé ne suffit pas. Mais j'avais beau réfléchir je ne voyais pas ce que je pourrais faire pour paraître quelque peu abordable. Peut-être rien... Si je le laissais mener la danse, peut-être qu'il me mettrait de le bain. Mais plus je l'observais, plus je sentais qu'il n'allait pas ouvrir la bouche. Sentiment futile qu'est la sympathie, je fronçait les sourcils et lançai d'un ton plus que déplaisant :

« He, t'aurais pu dire pardon quand même... »

* Vous est-il déjà arrivé d'entendre une petite voix vous crier que vous ne faîtes pas ce que vous auriez dû faire ? Et bien moi je l'ai entendu. Et elle l'a crier tellement fort que je n'ai pu m'empêcher de cligner des yeux. Alors que faire ? Et bien, elle me disait de m'excuser et de me présenter...

« ... Désolé, je me suis un peu emportée. »

* Que faire ? Je n'en pensas aucun mot. Le plus dur aurait été de m'excuser, mais je n'avais pas eu le temps de réfléchir que les paroles étirèrent déjà mes lèvres cerises à demi-closes. Était-ce ma faute si je ne m'entendais avec personne ?
Sans aucun doute oui... Mais avec le temps tout s'arrange. Tout s'arrange en s'empirant peut-être...

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* { C'est laid, je sais, pardon xD